lundi 29 avril 2013

Lili défie : WEEK-END À 1000 ! 2nd round, les préparatifs !

Hello mes canards !

Je vous reviens avec une bonne nouvelle : le second round du WEEK-END À 1000 approche ! Vous vous demandez ce que c'est ? Eh bien, c'est un challenge littéraire dont la première session à eu lieu en Février dernier et qui a regroupé une petite vingtaine de participants. Le Week-end à 1000 est un challenge qui s'effectue sur un week-end, comme son nom l'indique, et durant lequel les inscrits tenteront de lire 1000 pages ou plus. Grâce à la petite popularité du premier, je peux d'ores et déjà prévoir que cet évènement sera trimestriel, vous aurez donc quatre possibilité par an d'y participer !

Aujourd'hui, il ne s'agit pas d'inscription. Pas encore. Pour l'heure je vous invite simplement à choisir la date qui, pour vous, serait plus adéquate. Pour ça, j'ai mis à votre disposition un petit sondage. Vous avez jusqu'au 15 mai pour voter. Passez cette date, nous pourrons alors prévoir la prochaine session du Week-end à 1000 et recueillir les inscriptions.

Qu'attendez-vous ? votez !

mercredi 17 avril 2013

Lili bouquine : Even dead things feel your love de Mathieu Guibé

Titre en VO : Even dead thing feel your love
Editeurs : Editions du Chat Noir
Site de l’auteur :
http://germinessensce.tahitosworld.info/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Au terme de votre vie, à combien estimez-vous le nombre de minutes au cours desquelles vous avez commis une erreur irréparable ? De celle dont les conséquences régissent d’une douloureuse tyrannie vos agissements futurs jusqu’au trépas. Mon acte manqué ne dura pas plus d’une fraction de seconde et pourtant ma mémoire fracturée me renvoie sans cesse à cet instant précis tandis que la course du temps poursuit son inaltérable marche, m’éloignant toujours un peu plus de ce que j’ai perdu ce jour-là. Je me demande si notre dernière heure venue, les remords s’effacent, nous délestant ainsi d’un bagage bien lourd vers l’au-delà ou le néant, peu importe. Puis je me souviens alors qu’il s’agit là d’une délivrance qui m’est interdite, condamné à porter sur mes épaules ce fardeau à travers les âges, à moi qui suis immortel. L’amour ne devrait jamais être éternel, car nul ne pourrait endurer tant de douleur.

MON AVIS SUR LE LIVRE

C’est encore une excellente découverte que je viens vous présenter ici. Un roman francophone dans la tendance gothique romantique qu’on apprécie d’avoir entre les mains. Even dead things feel your love de Mathieu Guibé nous transporte dès les premières pages dans son univers tout en contraste. Le roman est Amour autant qu’il est Souffrance, il se construit de ses deux amants métaphoriques avides de se nourrir l’un de l’autre.

Une histoire qui pourrait sans conteste être issue du XIXème siècle. On m’aurait confié que Even dead thing feel your love avait un jour figuré sur la table de chevet de Bram Stoker, Oscar Wilde ou Edgar Allan Poe, je n’aurais pas été surprise le moins du monde.

L’univers de Mathieu Guibé est clairement imprégné de l’époque victorienne, tout autant que le sont ses personnages dont l’humeur mélancolique ramène au genre romantique.

Josiah Scarcewillow, notre principal narrateur, est complexe, difficile à cerner. Son identité clair-oscbur nous laisse souvent perplexe et bien que l’on développe facilement une certaine complicité avec lui, on ne peut nier qu’il nous effraie au même titre. C’est un personnage doué de tendresse comme de cruauté. Ainsi, dans cette histoire, il incarne à la fois le supplicié et le bourreau.

Le lecteur se lie très rapidement au personnage et ce malgré la noirceur d’âme de ce dernier. Il devient son complice et cautionne toutes les horreurs que Josiah démontre dans le roman. Le lecteur va même jusqu’à lui trouver des circonstances atténuantes et une en particulier qui se traduit par l’amour soudain que le vampire développe pour la jeune Abigail.

Bien que l’univers de Even dead things feel your love soit sombre et torturé, l’Amour est omniprésent. Il est même le centre autour duquel gravitent les personnages, jusqu’à se perdre dans le néant. On nous dévoile l’Amour sous ses jours les plus cruels. Il en devient un supplice duquel, pourtant, on ne voudrait se libérer pour rien au monde. Ainsi, Josiah se morfond dans ce masochisme que n’autorise que le sentiment amoureux. Il en va jusqu’à se perdre lui-même – dont il n’a pas si belle estime d’ailleurs – pour le souvenir de l’être aimé. On assiste alors à sa descente aux enfers sans appréhender un seul instant jusqu’où il pourra aller.

Mathieu Guibé, avec ce récit, fait se bousculer nos émotions. On passe de la tendresse, au dégout, à la compassion puis à l’horreur presque en une seconde à peine. L’auteur ne nous laisse aucun répit et nous envoie à la figure toute une kyrielle de sentiments contraires et pourtant compatibles.

Even dead things feel your love est semblable à un long poème. Une complainte, un requiem qui s’effile avec une lyrisme macabre sur près de 260 pages. Un pur régal !


ON ADORE : La plume de l’auteur – la complexité du personnage de Josiah et la complicité qui se développe avec le lecteur – le thème abordé.
ON REGRETTE : Que certains personnages secondaires, bien qu’importants, restent trop en retrait.


CHALLENGE : Top ten tuesday du 16 Avril 2013


Aujourd'hui, je vous présente le top ten tuesday avec un petit jour de retard. Je vous rappel que le challenge est hebdomadaire et qu'il est diffusé en français par la bloggeuse Iani. Le thème de cette semaine est le suivant : "10 livres dont tous le monde parle et que l'on n'a pas encore lu". La liste est longue comme vous pouvez l'imaginer, aussi ai-je du procéder à une sélection. J'ai donc choisi de vous parler de ceux qui, parmis cette liste, me faisaient le plus envie. Je vous invite donc à visionner la vidéo pour connaitre ce top ten ! Enjoy !

mardi 16 avril 2013

Résultats du concours 200 likes - Spécial Milady !


Bonjour tous le monde !

Voici pour vous me moment tant attendu : l'annonce des résultats du concours organisé à l'occasion des 200 likes de ma page facebook Lili bouquine ! Souvenez-vous, je vous proposais de gagner grâce aux éditions Milady soit Leçon de libertinage de Victoria Dahl ou Risa Jones, t.1 : Les anges des ténèbres de Keri Arthur. Vous avez été 41 à répondre à l'appel, je remercie d'ores et déjà tous les participants, c'est incroyable de vous voir si nombreux !

Je ne vous fait pas attendre plus longtemps ! Procédons tout de suite au tirage au sort !



Bravo aux gagnants ! Avenue Lecture remporte Leçon de libertinage et Everbook, Les anges des ténèbres. Je vous invite à m'envoyer un email à l'adresse suivante : lilibouquine@gmail.com en me précisant : le pseudo sous lequel vous avez participés, celui sous lequel vous avez aimés les pages Lili bouquine, Milady et Milady Romance, ainsi que vos coordonnées complètes. N'oubliez pas, également, de me laisser un commentaire sous cet article pour m'indiquer que vous m'avez bel et bien envoyé un email. Cela évitera les tricheries ;)

Encore bravo !

samedi 13 avril 2013

Lili bouquine : Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness

Titre en VO :A discovery of witches
Editeurs : Orbit / Le livre de poche
Site de l’auteur : http://deborahharkness.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : L'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Inutile de vous faire patienter davantage, Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness fut pour moi LE coup de cœur de l’année 2012 ! Il vint, à la toute dernière semaine de décembre, détrôner celui que je pensais jusque là être mon number one : Un jour de David Nicholls. Autant vous dire que ce livre a fait bien plus que me séduire, il m’a littéralement entrainée dans son monde, corps et âme. Il m’a couvert d’un plaid de mystères, de magie, d’alchimie et d’amour interdit duquel je ne souhaitais plus me découvrir. L’univers de Deborah Harkness est devenu le mien, ma référence du genre fantastique et les personnages, Diana et Matthew, presque des amis.

J’ai été réellement fascinée par l’univers que nous propose l’auteure, et particulièrement par son étendue. Si en plus de 800 pages, Deborah Harkness nous offre un bel échantillon, ce n’est que la partie visible de l’ice-berg. Il est évident, en lisant ses lignes, que l’écrivain nous réserve encore bien des surprises. Elle en dévoile suffisamment pour attiser notre curiosité, mais pas suffisamment pour l’étancher. Une promesse d’approfondissement toutefois est le moteur qui nous pousse à tourner les pages encore et encore.

Les bases de l’histoire, comme vous l’aurez compris, sont très bien travaillées. Bien pensées et suffisamment approfondies pour nous laisser dire que l’auteure maîtrise son sujet à la perfection. On voit également que Deborah Harkness, historienne et professeur en université, s’appuie sur des faits historiques, sur des données scientifiques et alchimiques (fictives ou non) pour draper son roman d’une atmosphère particulière qui, tout en gardant une dimension fantastique, reste ancrée dans le réel.

La mythologie employée ici par l’auteure ne diverge pas complètement des autres sagas fantastiques que l’on peut trouver en librairie, notamment en ce qui concerne les vampires qui, comme dans beaucoup d’histoires, boivent du sang, sont diablement séduisants et dotés de pouvoirs surnaturels impressionnants. Toutefois, c’est par l’intégration de ces créatures fantastiques dans la société humaines, et dans leur mode de vie que l’auteure parvient à se démarquer. Là encore, l’écrivain utilise la science, à travers les analyses de Matthew et la réflexion de Diana, pour nous expliquer qui sont les vampires de son roman. On peut notamment évoquer les recherches du vampire aux sujets des loups et qui démontre un étrange parallèle entre ces canidés et les suceurs de sang. On décèle ici peut-être un clin d’œil au Dracula de Bram Stoker qui pouvait à la fois contrôler les loups et se transformer à leur effigie. Les sorcières, quant à elles, sont regroupées dans des covens et se rapprochent des sorcières de salem – là encore, on remarque à quelle point l’Histoire influe sur le roman –, toutefois leur manière d’aborder la magie est intéressante et singulière. On le verra particulièrement dans le tome suivant avec des entrainements à l’art de la sorcellerie bien particuliers. Il existe également une autre race fantastique dans Le livre perdu des sortilèges : les démons. Un mystère est placé sur leurs têtes puisqu’on ignore presque totalement ce qu’ils sont et d’où ils viennent. Ils semblent d’ailleurs avoir beaucoup de mal à trouver leur place, que ce soit parmi les autres créatures ou les humains. Ils représentent les parias en quelques sortes et l’auteure joue beaucoup sur ce point là.

Un contexte général aiguisé, construit à l’image des personnages, eux aussi très soignés. Diana et Matthew sont une vraie force pour le roman. Ils apportent chacun à leur manière leur pierre à l’édifice et n’ont aucun mal à nous embarquer avec eux dans leur entreprise.

Diana est un personnage intéressant car, comme nous, elle est vierge de ce monde fantastique. Si elle possède quelques bases de par ses origines de sorcière, ses années d’isolement par rapport à son héritage magique lui valent quelques lacunes. Elle réagit souvent de manière très rationnelle, tout en gardant conscience des données fantastiques qui l’entourent et qui, quoi qu’elle souhaite, font partie de sa vie. Diana est une jeune femme érudite, elle est titulaire d’un doctorat et effectue, au début du roman, des recherches pour sa prochaine publication. Sa vie va complètement basculée le jour où, à la bibliothèque bodléienne d’Oxford, elle tombe sur un manuscrit disparu depuis plus de 150 ans. L’ouvrage semble étrangement obéir à son toucher alors que personne, depuis lors, n’avait réussi à mettre la main sur l’Ashmole 782, mystérieux manuscrit contenant, vraisemblablement, des secrets inimaginables sur l’origine des trois races fantastiques : sorcière, démon et vampire. Diana est rapidement rattrapée par son passé, puisque son contact avec le livre fera d’elle un véritablement aimant à créatures paranormales, ainsi elle se retrouvera confrontée à des pouvoirs qu’elle avait jusqu’alors enfouie au fond d’elle.

À ces côtés, nous retrouvons Matthew Clairemont. C’est un vampire, un très vieux vampire puisqu’on apprend notamment qui a participé aux Croisades, qui entre en relation avec Diana Bishop, au début du livre, dans l’optique se de procurer l’Ashmole 782 qu’il convoite comme environ 90% des créatures présentent dans ce roman. Mais très vite, son attirance immédiate pour Diana vient changer la donne et dès lors, il n’est plus capable d’agir en sa seule faveur. Il se place rapidement comme le protecteur de Diana et veillera sur elle le temps qu’elle prenne conscience de ce qui lui arrive. Si ce tome-ci ne nous offre pas beaucoup de révélations au sujet du personnage de Matthew, on se prend à lui faire confiance, au même titre que Diana, malgré l’ombre qui plane sur sa personne. Le caractère du vampire est un vrai paradoxe, il est à la fois impulsif et posé, autoritaire et attentionné, il est doué d’un charisme fou et pourtant rongé d’un cruel manque de confiance en soi. Il est fait, comme dirait l’autre, de cinquante nuances.

Ces deux personnages pourtant radicalement opposés, déjà de part leur nature présumée incompatible, se complètent à la perfection. Leur couple est une osmose, il est d’ailleurs, à l’intérieur même du roman, comparé à une allégorie alchimique assez forte. Diana et Matthew incarnent la pièce maîtresse du roman, et c’est, bien évidemment, autour d’eux que va graviter l’intrigue dont les différents éléments s’accumulent comme les pièces d’un puzzle qu’il nous faut rassembler avec les héros.

Deborah Harkess nous ouvre les portes sur un univers détonnant qui ne demande qu’à être davantage découvert. Une lecture envoutante que je recommande à toute personne qui aime la bonne littérature fantastique !

ON ADORE : L’univers extrêmement fouillé – les personnages – l’intrigue – la plume de l’auteur
ON REGRETTE : /


vendredi 12 avril 2013

CONCOURS "200 likes sur Facebook" - Spécial Milady.




Hello mes p'tits canards !

Me revoici avec un nouveau concours. Oui, encore ! Je vous avais prévenus que cela allait pleuvoir sur le blog ! Celui-ci, toutefois, est un peu particulier puisque j'ai décidé de l'organiser à l'issue des 200 "j'aime" sur ma toute récente page facebook ! Vous avez été nombreux à répondre à l'appel puisqu'en une journée à peine, vous étiez déjà 200 à me suivre, et j'en suis d'ailleurs très émue ! Merci.

J'ai l'occasion, pour ce concours de vous faire remporter deux romans de chez Milady : Risa Jones, t.1 : Les anges des ténèbres de Keri Arthur ou Leçon de libertinage de Victoria Dahl. Vous remporterez l'un de ses deux titres par tirage au sort. Il y aura donc 2 gagnants. Vous pouvez choisir de postuler pour l'un, l'autre ou encore les deux livres. C'est à vous de voir.

Pour se faire, les conditions à respecter sont les suivantes : 1) Aimer la page Lili bouquine sur facebook, 2) Aimer les pages Milady et Milady Romance, 3) Laissez un commentaire sous cet article en précisant le ou les lots pour lesquels vous participez.

Vous pouvez, bien évidemment, prendre la liberté de véhiculer ce concours. Le concours est ouvert pour la FRANCE uniquement du VENDREDI 12 AVRIL jusqu'au DIMANCHE 14 AVRIL à 00H, vos participations ne seront prises en compte que si elles sont postées dans cette fourchette là. Je vous souhaite bonne chance à tous !

mardi 9 avril 2013

CHALLENGE : Top Ten Tuesday du 04 Avril 2013

Nous sommes mardi, c'est le jour du Top ten tuesday. Je vous rappelle que le top ten tuesday est un challenge hebdomadaire reprit dans sa version française par Iani qui nous propose chaque mardi un thème de top ten littéraire. Cette semaine nous devons vous délivrer 10 confessions sur la lecture, autant vous dire qu'il est possible que vous appreniez quelques petites choses à mon sujet. Profitez de la vidéo et n'hésitez pas à commenter !

lundi 8 avril 2013

Lili bouquine : L'Etreinte des Ténèbres de Jeaniene Frost


Titre en VO : Eternal kiss of darkness
Editeurs : Milady, collection Bit-lit
Site de l’auteur : http://jeanienefrost.com/
Ma note : 9/10
Quatrième de couverture :
Détective privé à Chicago, Kira aurait dû continuer son chemin. Mais son sens du devoir lui interdit d’ignorer les gémissements de douleur qu’elle entend au petit jour dans un entrepôt. D’un seul coup, elle bascule dans un monde de cauchemar. La victime de l’agression se nomme Mencheres, un Maître vampire beau à couper le souffle qui pensait n’avoir plus rien à découvrir de la vie. Jusqu’à ce que Kira déboule dans son existence : intrépide, adorable… et humaine, elle n’hésite pas à braver la mort pour le sauver. Il brûle d’amour pour elle, mais s’il la garde auprès de lui, il mettra sa vie en péril et Mencheres doit choisir entre la femme qu’il désire et un plongeon dans la plus noire des magies pour vaincre un ennemi voué à sa destruction éternelle…

MON AVIS SUR LE LIVRE

L’Etreinte des Ténèbres est le septième livre que je lis de l’auteure et après cela on pourrait craindre une certaine lassitude mais au contraire, Jeaniene Frost, maitresse suprême de la bit-lit, parvient encore à me surprendre !

Mencheres, le vampire que nous découvrons plus en détails ici, attisait ma curiosité, sans toutefois rendre insupportable mon envie d’en apprendre plus à son sujet. Dans Chasseuse de la nuit, la série mère où il apparaît déjà comme un personnage secondaire, il me paraissait assez froid et distant. Je pense d’ailleurs que c’était une volonté de l’auteure que de créer cette distance manifeste entre son personnage et son lecteur. Cela conférait, d’abord, au vampire une certaine prestance et correspondait à son âge avancé (rappelons que le vampire a vu le soleil se lever sur l’aire pharaonique de l’Egypte antique, tout de même), ensuite, cela ne rendait que plus complète et envoutante notre découverte de sa personnalité profonde dans L'Etreinte des Ténèbres.

La nouveauté dans ce tome résidait non seulement dans cette facette du maitre vampire multimillénaire que nous dévoilait Jeaniene Frost mais également dans la rencontre du personnage de Kira, jeune humaine, jusqu’alors étrangère à l’univers initial de Chasseuse de la nuit.

La jeune femme saura nous séduire au même titre qu’elle est parvenue à charmer Mencheres. Kira est quelqu’un de fort, de déterminé, d’extrêmement résistant face aux coups durs et dont le passé démontre bien sa capacité à rebondir. Alors qu’elle aurait dû s’enfuir en courant après sa rencontre avec le maitre vampire, elle fait preuve du maitrise parfaite de la situation et de ses sentiments. Elle n’a rien d’une femme faible, et elle incarne la parfaite compagne pour le géant que représente Mencheres.

Il est d’ailleurs intéressant de voir comment Kira, petit à peit, saura insuffler en Mencheres une envie nouvelle de construire un avenir alors qu’en début de roman, il avait décidé de se donner la mort. L’ancien pharaon de plus de quatre milliers d’années semble avoir encore à apprendre auprès d’une humaine de trente-deux ans. C’est réellement fascinant d’assister à la renaissance, autant émotionnelle que spirituelle, d’un vampire de l’ancienneté de Mencheres.

L’aura, également, qui enrobe le personnage excite notre intérêt pour lui. Son appartenance aux temps si reculés que sont celui de Pharaons et des pyramides lui accorde une dimension romantique et fantasmagorique. Cela nous ramène tout de suite au sable chaud, aux corps huilés, au bain de lait d’ânesse et à la sensualité du kohl noir qu’on prête à la civilisation égyptienne. On irait presque jusqu’à ressentir l’odeur d’huile d’argan et le goût des dattes séchées. On s’y croirait n’est-ce pas ?

C’est exact, j’ai trouvé ce tome très sensuel, et je suis persuadée que Mencheres n’y est pas pour rien. Il m’a également semblé très rythmé ! Et ce que j’ai particulièrement apprécié dans l’action qui nous est présentée, c’est la réaction parfaitement contrôlée de Kira face à ce qui lui arrive. Rien ne la préparait à ce qu’elle allait subir, et pourtant, elle ne se pose aucune question, elle agit exactement quand il le faut et comme il le faut. Sa gestion des états de crise est impressionnante, et c’est à mon sens ce qui rend le récit si dynamique et réellement prenant.

Certes, la mythologie est un peu laissée de côté dans ce tome-ci. Jeaniene Frost reste sur les sentiers battus. Toutefois, cela n’a strictement rien de dérangeant puis qu’elle nous sers en contrepartie l’histoire fournie de Mencheres, et notamment les détails de sa transformation en vampire.

Ce tome est vraiment axé sur la découverte totale de deux personnages et l’attraction pour eux est garantie ! C’est un tome riche où l’atmosphère semble se faire différente. Jeaniene Frost a su exploiter correctement ce spin-off et pour cela, je vous le recommande chaudement !

ON ADORE : La découverte des personnages de Mencheres et Kira – une intrigue dynamique – une nouvelle atmosphère
ON REGRETTE : Qu’il n’y ai qu’un tome consacré à ces deux personnages.


samedi 6 avril 2013

Lili partage : Conférence "Les copains de Dracula" filmée à Zone Franche en 2013.


C'est la semaine des trouvailles semblerait-il sur Lili bouquine ! De plus, celle-ci s'accorde parfaitement avec ma lecture en cours (Dracula de Bram Stoker ;)). Je n'ai moi-même pas assisté au festival de Zone Franche, à mon grand regret, mais internet est un outil formidable, et de nos jours il nous est possible de voyager et d'assister à des conférences très intéressantes sans bouger de notre chaise de bureau. C'est pas beau ça ? Bref, venons-en au sujet qui vous intéresse. La conférence "Les copains de Dracula", qui nous est distribuée ici, par www.actusf.com, regroupe Morgane Caussarieu (Dans tes veines aux Editions Mnémos), Fabien Clavel (Le miroir aux vampires aux Editions Baam !, Homos vampiris aux Editions Mnémos, Décollage immédiat aux Editions Rageot...), Jean-Pierre Fontana (La geste du Halaguen aux Editions Marabout, Schéol aux Editions Denoël, Les bannières de Persh aux Editions Fleuve noir...), Sophie Jomain (Les étoiles de Noss Head, Félicity Atcock et Pamphlet contre un vampire aux Editions Rebelle) et Barbara Sadoul (La dimension du fantastique, Les cent ans de Dracula : de Goethe à Lovecraft, huit histoires de vampires aux Editions J'ai lu...). J'ai souhaité vous la faire partager car je l'ai moi-même trouvé très intéressante. On y parle bien entendu du comte Dracula qu'on impose ici comme l'origine du vampire actuel, on évoque ensuite le cinéma qui, à travers plusieurs films et séries télés, a participé à cette modernisation, puis aux auteurs convoqué pour cette table ronde de nous montrer, chacun leur tour, comment ils ont remanier ce mythe pour l'exploiter totalement dans leur histoires respectives.

Extrait n°1


Extrait n°2

Lili bouquine : Délicieuse Effrontée de Victoria Dahl


Titre en VO : To tempt a scotman
Editeurs : Milady Romance
Site de l’auteur : http://victoriadahl.com/
Ma note : 10/10
Quatrième de couverture :
Alexandra Huntington attire toutes les convoitises. Lorsqu’un duel coûte la vie à un de ses prétendants, la belle fuit les mondanités. Mais Collin Blackburn, le frère de l’infortuné, a juré de le venger. Alors qu’il rend visite à Alexandra pour luisoutirer des informations sur celui qui l’a tué, elle tombe sous le charme du ténébreux Écossais. Malgré ses réticences, il est envoûté par cette jeune femme indépendante au caractère bien trempé. Collin peut-il vraiment succomber à la tentation et céder aux avances de celle que son frère a aimée jusqu’à son dernier souffle ?

MON AVIS SUR LE LIVRE

Victoria Dahl nous offre avec Délicieuse Effrontée une romance historique assez rythmée. En à peine 440 pages, l’auteure parvint à nous embarquer totalement dans son univers au cœur de l’Angleterre victorienne. Elle nous propose ici d’assister à la naissance de la relation entre les deux personnages radicalement opposés, mais incroyablement compatibles que sont Alexandra Huntington et Collin Blackbrun.

De réputation sulfureuse, Alexandra est une jeune femme issue de la haute société qui semble faire tourner bien des têtes, et notamment celle de John Tibbenham qui, environ un an avant le début de l’histoire, provoqua en duel un des prétendants de l’intrépide héritière et qui y trouva la mort.En dépit de cette ombre sur son passé, Alexandre mène une existence rêvée. Son frère, très concilient avec elle ne la force pas à prendre un mari. Elle profite de sa liberté et la revendique. C'est une femme forte et ambitieuse, qui travaille d'ailleurs pour l'entreprise de son frère, au même tire que l'aurait fait un homme. Elle n'a pas peur de bousculer l'opinion public et se fiche du regard des autres, sauf, bien sur, de celui du mystérieux écossais qui passera sa porte au début du livre.

Collin Blackburn, quant à lui, est un éleveur de chevaux écossais qui, malgré son origine modeste, est parvenu à amasser une certaine fortune. C’est un homme fier, travailleur et assez discret. Il est également le demi-frère du défunt John Tibbenham duquel il veut rétablir l’honneur et traîner en justice le meurtrier, jusqu’alors introuvable. C’est donc cette sombre histoire qui se chargera de rapprocher nos deux héros.

Collin, bien qu’immédiatement séduit par la jeune femme, devra mettre de côté ses a priori, revoir ses positions et accepter que la vie n’est pas toute blanche ou toute noire. Alexandra, quant à elle, apprendra à payer le prix de ses frivolités passées, et prendra aussi quelques leçons d’honnêteté.

Ces deux êtres diamétralement opposés et pourtant irrésistiblement attirés l’un par l’autre devront s’apprivoiser pendant une bonne partie du roman pour le plaisir de nos yeux. Chacun devront faire des concessions et payer des prix qu’ils n’avaient jusqu’alors jamais envisagés. Ils devront apprendre à réprimer leur mauvaises manies et bousculer leurs habitudes pour assainir leur relation qui, malgré leur amour indéniable et déchiffrable dès les premières pages, ne connaît pas que des bons jours.

Nous verrons d’ailleurs que les rumeurs et autres quiproquos sont la cause principale de leur soucis. Victoria Dahl leur a laissé une place très importante au cœur de ce roman. Nous constaterons que l’homme est facilement corruptible et qu’il écoute bien trop souvent ses propres préjugés avant de chercher la vérité. Les on-dit auront un impact considérable et presque dramatique sur le couple d’Alexandra et Collin, tout l’enjeu de l’histoire est de savoir s’ils parviendront à les vaincre.

J’ai beaucoup apprécié de voir ce côté de l’intrigue amoureuse nous être exposé. La liaison des deux personnages a beau être passionnelle, elle n’est pas toute rose pour autant. Victoria Dahl nous montre que l’amour à la possibilité d’être la plus belle chose du monde, mais qu’il peut aussi être la pire. Elle nous prouve que même un sentiment aussi pur – que surtout un sentiment aussi pur, devrais-je dire – peut être entaché par de la méchanceté simple et purement humaine. De l’amour peut parfois découler jalousie et méfiance, comme autant de passion. C’est ce qui m’a beaucoup touché dans Délicieuse Effrontée.

La romance prend beaucoup de place dans le livre, c’est vrai, cependant Victoria Dahl ne néglige pas la part d’action qu’elle a choisie d’implanter dans son histoire. Les personnages devront faire face à leur passé tôt ou tard et affronter des situations périlleuses desquels ils ne se dépêtre qu'avec justesse. On retient son souffle à plusieurs reprises, notamment dans la deuxième partie du roman qui devient purement et simplement addictive.

Délicieuse Effrontée, un livre qui se dévore autant qu’il se savoure. Un ouvrage qui nous offre douceur et acidité et que l’on referme avec le sourire jusqu’aux oreilles. À lire !

ON ADORE : Les personnages et leur relation – le développement de certains sujets comme l’ubiquité des quiproquos, les revers d’une liaison amoureuse et l’importance du passé dans les choix avenir de chacun.
ON REGRETTE : Que l’histoire s’arrête à un seul tome !


vendredi 5 avril 2013

Lili partage : Un petit bout du Salon du Livre 2013 de Paris



En tombant sur cette vidéo publiée sur Youtube par Milady Romance et qui retranscrit, avec une bonne qualité d'image d'ailleurs, la conférence "50 nuances de Romance" qui a eu lieu au Salon du Livre de Paris, le dimanche 24 Mars, j'ai eu envie de vous la faire partager. J'ai beaucoup aimé ce qui s'est dit sur cette table ronde tenue par Cassandra O’Donnell (Rebecca Kean, Sans orgueil ni préjugés chez j’ai lu), Elizabeth Aston (Les filles de Mr Darcy, Les aventures de Miss Alethea Darcy, Darcy dans l’âme chez Milady Romance), Karren Harroch (Au boudoir Ecarlate), Valérie Revelut (webzine Onirik) et présidée par Agnès Caubet (www.lesromantiques.com). Retrouvez d'ailleurs mon avis détaillé ici.
Pour celles et ceux qui ont manqué le Salon du Livre, j'espère que cette petite retranscription saura vous réchauffer le coeur. Enjoy !

Lili bouquine : Stark Trilogie, t.1 "Délivre-moi" de J. Kenner


Titre en VO : Release-Me
Editeurs : Michel Lafon
Site de l’auteur : http://juliekenner.com/
Ma note : 6/10
Quatrième de couverture :
Damien Stark est un riche homme d'affaires, d'une rare séduction. Tout ce qu'il veut, il l'obtient. Et ce qu'il veut par-dessus tout, c'est Nikki. Quand il lui fait une proposition qu'elle ne peut refuser - poser nue pour un tableau en échange d'un million de dollars -, la jeune femme est terriblement troublée. Elle ne comprend pas l'étrange attirance que cet homme exerce sur elle. Elle ignore aussi qu'il la soutient à son insu depuis des années et que cette offre n'est pas un hasard. Elle voudrait fuir, mais elle accepte... en espérant qu'elle ne perdra pas son âme dans ce marché. Car le simple frôlement de Damien la consume et ses yeux semblent cacher de sombres desseins.

MON AVIS SUR LE LIVRE

Après vous avoir parlé de Cinquante nuances, me revoici avec un autre exemple du même genre : Délivre-moi de J. Kenner. Un cas de figure assez similaire où la passion des deux personnages principaux est mise au premier plan. Néanmoins, si le pitch de ce roman laisse présager un copié-collé, il n’en est rien.

Certes nous reprenons, avec Damien Stark, la figure du milliardaire habitué à ce que tout lui tombe tout cru dans les bras. Un homme qui refuse qu’on lui tienne tête et qui intrigue les lectrices de part le mystère qui plane sur son personnage. L’archétype même du mâle idéal qu’on retrouve dans les romances érotiques chics et qui fait le succès de bien des séries.

On voit également naitre une attirance assez malsaine, ainsi qu’une forme de domination, ce qui pourrait éventuellement rappeler le best-seller de E. L. James. Toutefois, J. Kenner parvint très bien à se différencier et à se faire une vraie place dans la romance érotique.

L’enjeu de cette histoire en est, d’ailleurs, en grande partie responsable. En effet, l’auteure pousse ses personnages à se dépasser. Notamment, celui de Nikki que J. Kenner confronte sans scrupule à sa conscience dérangée. L’auteure joue avec l’immoral et le socialement correct. Si les choix qu’insuffle l’auteure à ses personnages en dérange certain, pour d’autres, ils sont l’atout de ce livre. Ils en font toute l’originalité.

Il est question ici d’assouvissement sexuel et émotionnel contre de l’argent. Beaucoup d’argent. Ainsi, vous comprendrez que J. Kenner n’a pas froid aux yeux et ose tout. Ce procédé fait bien entendu penser à de la prostitution – c’est du moins mon point de vue –, néanmoins il n’est jamais rien évoqué de tel dans le livre. L’auteure parvint à tourner les choses différemment, et de ce fait on en oublie le canard qu’elle veut nous faire prendre pour un cygne.

Ses personnages sont aussi suffisamment bien construits et approfondis pour qu’on s’y attache, le temps d’une lecture tout du moins. Nikki, particulièrement, est une jeune femme forte, déterminée, ambitieuse, intelligente et qui, outre son attirance pour le sombre Stark, fait souvent preuve de bon sens. Elle traine également derrière elle un vécu qui la fragilise aux yeux des lecteurs et qui lui donne une dimension assez tendre et attachante. Damien, quant à lui, n’a rien de très original. Toutefois, J. Kenner, en ajoutant une ombre mystérieuse sur son passé est arrivée à attiser la curiosité de ses lecteurs à son sujet. Ce ne sont pas seulement deux personnages torturés, dont la rencontre va bousculer l’existence, ils sont d’ores et déjà au cœur d’une intrigue floue qui menace d’éclater à tout instant. C’est de cette manière qu’en complément de la romance l’auteure parvient à nous tenir en haleine.

J’ai noté une certaine vraisemblance dans ce récit, que je n’avais pas retrouvé chez E. L. James dans Cinquante nuances de Grey. Les personnages, au même titre que l’univers dans lequel ils évoluent sont cohérents et nous ancrent dans la réalité. J’ai apprécié de voir les choses se faire à leur rythme, sans bousculade. Rien n’est précipité, autant dans la mise en place de la relation des protagonistes que dans l’intrigue en elle même. L’auteure prend le temps de nous emmener là où elle le souhaite et ainsi on prend davantage parti pour l’histoire.

Dans l’ensemble, ce fut une meilleure découverte que Cinquante nuances, mais je dois déplorer le vocabulaire trop vulgaire qui m’a dérangé. L’auteure semble oublié l’utilisation des synonymes, notamment lorsqu’elle décrit – assez crûment d’ailleurs – des scènes érotiques et c’est pour moi un gros bémol.C'est dommage.

ON ADORE : Nikki, une héroïne forte, indépendante et pleine d’ambition.
ON REGRETTE : Les caprices parfois horripilants de Stark – la vulgarité trop présente dans le texte.


mercredi 3 avril 2013

Lili bouquine : La trilogie Cinquante nuances de E. L. James



Titre en VO :Fifty shades trilogy
Editeurs : JC Lattès.
Site de l’auteur : http://www.eljamesauthor.com/
Ma note : 5/10
Quatrième de couverture :
Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

MON AVIS SUR LE LIVRE

Celui qui n’a jamais entendu parler de E. L. James et de sa célébrissime trilogie de romance érotique à tendance BDSM vit probablement dans une grotte troglodyte aux fins fonds du Tibet, ou bien élève une meute de chiens de traîneau au cœur de la fraiche Alaska, bref, en clair, est totalement exclu de la nouvelle tendance livresque de ce début d’année. Les romans pour adultes sont le nouveau rouge de 2013, et il semblerait à présent que le diable s’habille en cuir moulant. Un fouet à la main droite, une lettre d’amour dans l’autre.

Cinquante nuances a fait l’objet d’un étonnant phénomène de mode dans le monde entier, et si beaucoup s’accordent sur le manque de style littéraire dont fait preuve l’auteure, dénoncent un vocabulaire limité et déplorent l’absence de relief du personnage féminin, ils sont aussi d’accord sur le caractère addictif des romans de E. L. James.

Il semblerait que le seul attrait pour Christian Grey, dont le seul nom fait frémir des milliers de lectrices, soit responsable du succès de la saga. Il est vrai que c’est un personnage énigmatique. Un mâle dans toute sa splendeur. Fort, autoritaire, professionnellement accompli, outrageusement riche, protecteur, amant hors-pair et divinement beau, il incarne le fantasme parfait. Il garde également en lui cette faiblesse qui attendrit les lectrices, et qui provoque un genre de syndrome de l’infirmière. L’envie de cajoler, de prendre soin de cet être qui, sous sa carapace d’acier, n’est qu’un personnage incertain, meurtris et profondément névrosé. Et c'est exactement le sentiment que développe l’héroïne de ces romans : Anastasia Steele.

Les avis sont partagés à son sujet. Certains la trouve trop naïve, trop plate et soumise, tandis que d’autres y voient un personnage inexpérimenté, certes, mais qui explore une sexualité particulière (le sado-masochisme, ici) et apprends à apprivoiser l’animal sauvage qu’est Christian Grey avec le peu de clefs qu’elle a dans les mains et son seul courage comme soutient.

Le manque d’expérience d’Anastasia dans le domaine bien défini du BDSM est une manière qu’à trouvée E. L. James pour que les lectrices s’identifient à elle. En effet, l’auteure joue énormément sur la curiosité de son public. Cela commence d’abord par les couvertures de ses romans, reprises dans toutes les éditions du monde ou presque, qui évoquent un univers mystérieux, sans toutefois trop en dévoiler. Elle exploite le sujet taboue – mais toutefois intriguant – du sexe « hard », elle sort des tiroirs les vieux fantasmes et attise ses lectrices en leur proposant, sans trop de prendre de risque, d’ouvrir une fenêtre sur le monde de cuir et de chaine d’acier qu’est le SM.

J’avoue m’être moi-même laissée prendre au jeu. Oui, comme beaucoup, j’ai lu Cinquante nuances de Grey « pour voir », et toujours « pour voir », j’ai enquillé presque d’affilé les trois tomes. Si je reconnais l’addiction qu’ont su m’insuffler les romans, j’ai bien trop de fois grincer des dents pour apprécier ma lecture néanmoins.

Tout d’abord, j’ai été déçue de ne pas retrouver autant de pratiques SM que ce que le livre laissait présumer. Il y en a, certes, mais plus on avance dans les tomes plus cela s’estompe. De plus, j’ai trouvé ce qui nous était exposé relativement light. J’aurais aimé que l’auteure aille jusqu’au bout des choses, qu’elle prenne un véritable parti et qu’elle creuse davantage son sujet.

Ensuite j’ai été réellement agacée par le personnage d’Anastasia, et celui de Christian, passé le tome 1 a commencé à me chauffer les oreilles également. J’ai eu l’impression d’avoir affaire à deux enfants, l’un très capricieux, l’autre naïf et inconscient, qui évoluent dans un monde de grands. Les réflexions de Chrisitian et d'Ana sont parfois absurdes, démesurées et peu crédibles.

L’univers, lui-même, et l’assemblage des éléments de l’intrigue frisent souvent l’invraisemblance. Certes, Cinquante nuances illustre un fantasme, mais l’on s’attend tout de même à ce qu’il soit un minimum ancré dans le réel, or on ne retrouve presque rien de familier. Les réactions des personnages nous semblent parfois si peu logiques, qu’on ne peut envisager le fait qu’une personne réelle puisse agir de la sorte. Pour ma part, c’est ce qui a contribué à mon détachement des personnages et de l’histoire.

Je me suis également lassée, au cours des volumes, des situations et des conversations qui revenaient sans cesse. On a souvent l’impression de tourner en rond. Un manque cruel de renouvèlement, d’originalité et de surprise ralentisse ostensiblement le récit.

Outre les scènes érotiques qui foisonnent tout au long de notre lecture, je n’ai pas trouvé de réel intérêt pour ce livre. Toutefois, je vous rassure, E. L. James n’est pas parvenue à me vacciner de la romance érotique ;)


ON ADORE : Le jeu de l’auteure sur nos fantasmes – l’addiction que l’on développe à la lecture
ON REGRETTE : La carence en vocabulaire – le manque de renouvellement – l’immaturité des personnages – la non exploitation de l’univers BDSM.



Petit bonus, issu du site de l'auteure ;)


mardi 2 avril 2013

CHALLENGE : Top Ten Tuesday du Mardi 02 Avril 2013




Me revoici pour le challenge hebdomadaire, repris en français par Iani, et qui consiste, à partir d'un thème donné, à constituer son TOP 10 chaque semaine. Ce mardi, nous devions dévoiler les 10 personnages pour qui nous aurions craqué automatiquement si nous étions, nous aussi, un personnage de roman. Un thème assez vaste, qui laisse libre cours à notre imagination fertile et auquel je me suis prêté avec plaisir. Découvrez mon TOP 10 en regardant la vidéo ;)

Mes aventures livresques du mois de Mars !




Le mois de Mars fut pour mois assez riche, que ce soit en terme de lectures, de chroniques et de rencontres. J'ai lu plus de 2000 pages ce mois-ci, et ai fait de très belles découvertes dans l'ensemble. Je retiens notamment Even dead things feel your love de Mathieu Guibé, Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines, 1ere partie de Sophie Jomain, qui m'a fait littéralement chavirer, ainsi que La sélection de Kiera Cass que j'ai dévoré en moins de deux jours. J'ai également eu l'opportunité de lire un "manuscrit secret" que j'ai trouvé extrêmement prometteur, mais dont, malheureusement, je ne peux pas vous parler.

Ce mois de Mars fut également marqué par le Salon du Livre auquel j'ai assister et pour lequel je me préparais depuis presque trois mois. Sans vouloir me répéter, ce séjour intensif au coeur des livres fut un véritable enchantement. J'en ai encore des étoiles dans les yeux ! J'ai hâte de pouvoir assister à d'autres conventions du genre.

J'ouvre ce mois d'Avril avec une lecture qui n'étonnera personne : Dracula de Bram Stocker. Pour ceux qui connaissent mon amour des vampires, mon choix tombe sous le sens. Je ne pouvais décemment pas passer à côté du Maitre Suprêmes de nosferati plus longtemps.

Merci pour votre suivi, vos visites et vos commentaires me font toujours très chauds au coeur !

À très vite !

Livres lus ce mois-ci :

-Even dead things feel your love de Mathieu Guibé
-Erenn, tome 1 : L'éveil de Emily Musso
-Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines 1ere partie de Sophie Jomain
-La Séléction de Kiera Cass

Livres qui ont rejoins ma bibliothèque :

-Leçon de libertinage de Victoria Dahl
-Le clan Murray, tome 1 : La promesse des highlands de Hannah Howell
-Darcy dans l'âme de Elizabeth Aston
-La Séléction de Kiera Cass
-Les étoiles de Noss Head, tome 4 : Origines 1ere partie de Sophie Jomain
-Les aventure d'Aliette Renoir, tome 1 : La Secte d'Abaddon de Cécilia Correia
-Angela, tome 1 : mortel secret de Julia M. Tean
-Angela, tome 2 : mortel baiser de Julia M. Tean
-Rebecca Kean, tome 1 : Traquée de Cassandra O'Donnell
-Cupcakes club, tome 2 : Petites douceurs de Donna Kauffman
-ELFES, tome 1 : Le crystal des elfes bleus de J. L Istin, Duarte et Saito
-Traqué de Andrew Fukuda
-Les enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet, tome 1 : L'énigme des blancs manteaux de Jean-François Parrot (j'ai oublié de vous citer ce dernier dans ma vidéo ^^)

lundi 1 avril 2013

Résultats du concours spécial Cécilia Correia avec Aliette Renoir

C'est avec grand plaisir que j'ai oragnisé ce concours, et je suis d'autant plus ravie en voyant l'enthousiasme avec lequel vous l'avez reçu. Je tiens à remercier tous les participants, et aussi bien sûr Cécilia Correia qui m'a permise de vous offrir ces lots.
Il ne s'agit pas de vous faire languir plus longtemps aussi voici l'annonce des gagnants (le tirage est également diffusé dans la vidéo) :

- Lot n°1 Marque-page dédicacé par Cécilia Correia : Fantasy
- Lot n°2 Badge "Aliette Inside" : Viou03
- Lot n°3 Badge Aliette : Winifred
- Lot n°4 Badge Lawrence : Momoko Flechet
- Lot n°5 Badge Sytry : ByKimysmile

Bravo aux gagnants ! Et merci à toutes celles et ceux qui ont participé et partagé le concours, cela me fait très chaud au coeur. J'organiserais d'autre concours sur le blog et j'espère vous y voir encore plus nombreux !

Pour les gagnants, n'oubliez pas de m'envoyez vos coordonnés par mail à lilibouquine@gmail.com, avec comme sujet "Concours Cécilia Correia" et n'oubliez pas également d'indiquer vos pseudos et votre lot. Les lots seront envoyés une fois que j'aurais les coordonnées de tous les participants.
N'OUBLIEZ PAS EGALEMENT D'INDIQUER EN COMMENTAIRE, SOUS CET ARTICLE QUE VOUS AVEZ BEL ET BIEN ENVOYE LE MAIL ! Cela évitera les tricheries. Merci de votre compréhension.