vendredi 30 mai 2014

Fanfiction : Queen after all / Chapitre 4


L'HISTOIRE QUE VOUS ALLEZ LIRE EST UNE FANFICTION QUI S'INSPIRE DE LA SELECTION DE KIERA CASS. ELLE PREND PLACE 3 MOIS APRES LA FIN DU DERNIER TOME DE LA TRILOGIE ET COMPORTE DONC QUELQUES SPOILERS. JE VOUS DECONSEILLE DE LIRE MON TEXTE SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA.


CHAPITRE 4

Lorsque je m’éveillai au beau milieu de la nuit, je ne trouvais pas Maxon à côté de moi dans le lit. Je me redressai sur un coude et sondai la chambre d’un œil fatigué. Rien. Maxon n’était pas là. La pièce était dans l’ombre, baignant simplement dans la lumière bleue de la lune. Il ne devait pas être plus de quatre heures du matin, ce n’était pas la première fois depuis son couronnement que Maxon se relevait en plein nuit, souvent préoccupé par ses obligations royales, mais cette fois je m’inquiétais pour lui.

Je m’extirpai de sous les draps et enfilai un long peignoir, la matière noble vint épouser ma peau avec douceur, je nouai la ceinture à ma taille et passai dans le salon. Personne. En sortant de la suite, j’interrogeai l’un des gardes qui était posté devant notre porte.

— Pourriez-vous me dire si le roi est sorti, je vous pris ?

Le garde, qui se prénommait Hart à mon souvenir, hocha poliment le chef.

— Oui, votre Majesté, il a dit avoir à faire dans son bureau.
— Merci…Hart.

Le garde eut un sourire.

— Sauf votre respect, Altesse, je m’appelle Evill.
— Oh…oui, euh…Merci Evill.

Il s’inclina légèrement. Je n’étais pas encore habituée à toutes ses courbettes et la manière pompeuse dont les gens se sentaient obligés de me parler. J’eus un sourire gêné à l’égard d’Evill et m’extirpai de la suite pour rejoindre Maxon dans son bureau, quand le garde m’interrompit brusquement.

— Ma reine, je dois vous accompagner. Ordre du roi.

J’eus un mouvement de recule, clignant des paupières sans comprendre.

— Mais…je ne vais nulle part à l’extérieur, je dois simplement traverser le couloir.

Le garde ne broncha pas. Je compris qu’il était inutile de protester, il avait reçu des ordres du souverain lui-même. Après tout, qui étais-je pour les contredire ? Seulement, son épouse…Me faire accompagné jusqu’au bureau de Maxon par un garder armé n’allant de toute manière pas me tuer, je ne cherchai pas le petite bête pour rien. Evill me laissa à l’entrée de la double porte du bureau royal, derrière laquelle je découvris mon mari penché sur une pile de document. Il leva les yeux vers moi dès que je pénétrai dans la pièce et me sourit. Je soupirai doucement puis m’approchai de lui.

— Tu as passé un journée éreintante, Maxon. Ton travail peut attendre, viens te recoucher.

Je passai derrière son fauteuil, entourai ses larges épaules de mes bras et plongeai mon nez dans son cou. Maxon attrapa les mains et les embrassa.

— Je ne peux pas, dit-il seulement.

J’eus un petit rire amusé.

— Bien sur que si…Aucune guerre civile ne va se produire parce que tu dors plus de trois heures d’affilées…

Il soupira, visiblement peu convaincu par ce que j’avançais.

— America, je…

Il se passa un main nerveuse dans sa chevelure puis se leva pour venir m’étreindre.

— Tous ces gens…à la mine. Ceux qui sont morts, ceux qui ont…la malchance d’être encore vivants…je n’arrête pas d’y penser et…
— De quelle malchance parles-tu ? Ils sont vivants, Maxon, ils vont se remettre de leur blessure pour a plupart. Tu étais là pour eux aujourd’hui, et c’est tout ce qui compte.
— Oui, ils s’en remettront…mais à quel prix ? Ce sont des Sept, America, la plupart de ses hommes étaient la seule source de revenus pour leur famille. Ils se tuaient à la tâche, littéralement. Pour tous ces foyers, qu’ils aient un défunt à pleurer ou non, c’est un désastre. Ils n’auront bientôt plus de quoi vivre et se retrouveront à la rue. Hommes, femmes et enfants…

Le discours de Maxon me rappela instantanément ma vie avant la Selection. Je me remémorai les dîners où ma mère servait mon père avant nous, nous apprenant qu’il devait être nourrit en premier car c’était celui qui permettait aux autres de manger en retour. Dans le règne animal aussi, nous pouvions observer ce phénomène, une mère se nourrissait toujours elle-même avant de nourrir son petit, pour une simple question de survis. Maxon avait raison, ces familles avaient tout perdu aujourd’hui. Je sentis, tout à coup, un poids énorme s’abattre sur mes épaules.

— J’essaie d’établir une loi, ou quelque chose qui puisse permettre à mon peuple de relever la tête lorsqu’une catastrophe pareille se produit, reprit Maxon, Il doit y avoir un moyen d’accorder à ces pauvres gens une subvention ou au moins des portions alimentaires pour qu’ils puissent subsister jusqu’au rétablissement des hommes, ou jusqu’à ce qu’un membre de leur famille soit en âge de travailler.

À cet instant, je crus que mon cœur allait exploser. Le sentiment qui m’envahit soudain était indescriptible et faisait vibrer chaque cellule de ma peau. En un instant, je réduisis la distance qui nous séparait et embrassai Maxon avec amour. Je quittai ses lèvres, le sourire jusqu’aux oreilles.

— Je suis si fière de toi, lui avouai-je dans un souffle.

Je crus voir une larme briller dans l’œil du roi de mon cœur, il m’attira à lui pour masquer son désarrois et me serra contre son torse. J’embrassai sa nuque avec tendresse. Nous demeurâmes ainsi un petit moment, nous câlinant silencieusement, jusqu’à ce que Maxon reprenne ses esprits. Il refusait de me dévoiler ses moments de faiblesse, il avait la fierté caractéristique des rois et je l’acceptais comme cela. Il se détacha doucement de moi, prit mes mains dans les siennes et embrassa mes doigts.

— Ne sois pas trop enthousiaste, souffla-t-il avec modestie, je n’ai fais que consulter quelques textes de loi, je n’ai encore aucune solution à proposer.

Je levai les yeux aux ciels et jetai un regard bref sur l’horloge accroché au mur.

— À quatre heures et demi du matin, ris-je, cela n’a vraiment rien de dégradant.

Maxon pinça les lèvres. Je commençai à bien connaître mon époux. Il était exigeant, et particulièrement avec lui-même. Il ne s’accordait aucune faiblesse, aucun répit. Je l’admirais pour cela, néanmoins je refusais qu’il se ruine la santé. Trop de gens comptaient sur lui, moi y compris.

— Maxon, tu es un roi, lui rappelai en lui frictionnant gentiment le bras, pas un surhomme. Sans sommeil tu ne seras que plus vulnérable, et tu as besoin de toutes tes forces pour diriger ce pays.
— Mais…
— Pas de mais, dis-je doucement en lui plaquant mon index sur la bouche, tu as besoin de dormir. Ne m’oblige pas à te donner un ordre.

Il savait que je n’oserais pas, mais il me sourit de bon cœur. Lorsqu’il hocha la tête en signe de résignation, je faillis crier victoire, au lieu de ça, je glissai ma main dans la sienne et l’entrainai avec moi jusque dans la chambre.





mercredi 28 mai 2014

Fanfiction : Queen after all / Chapitre 3



L'HISTOIRE QUE VOUS ALLEZ LIRE EST UNE FANFICTION QUI S'INSPIRE DE LA SELECTION DE KIERA CASS. ELLE PREND PLACE 3 MOIS APRES LA FIN DU DERNIER TOME DE LA TRILOGIE ET COMPORTE DONC QUELQUES SPOILERS. JE VOUS DECONSEILLE DE LIRE MON TEXTE SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA.


CHAPITRE 3

Maxon et moi avions regagné le petit salon de nos appartements privés, mon mari y avait convié Aspen pour une sorte de débriefe hors caméra. À l’instant où j’avais desserré mon étreinte, j’avais lu l’inquiétude qui baignait le visage de Maxon. Je me posai tout un tas de questions.

J’étais assise sur la méridienne tandis qu’Aspen était épaulé contre une colonne de pierre, les chevilles et les bras croisés. Mon royal époux, quant à lui, avait bien du mal à tenir en place.

— Tu es bien sûr qu’il s’agissait des renégats ? Risquai-je alors.
— Certain ! Me certifia Maxon, leur implication dans ce désastre flottait comme une évidence.

Aspen et moi échangeâmes un regard, mon meilleur ami en savait plus que moi dans cette affaire. Il avait été sur les lieux aux côtés de son souverain, il avait vu ce qui s’était passé, appréhendé les mêmes choses que Maxon. Moi, non.

— Il y a eu une attaque dont tu refuses de me parler ? Voulus-je savoir.

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. J’avais imaginé le pire scenario toute la soirée, et si tenir mon mari dans mes bras avait été une délivrance, je ne pouvais m’empêcher d’avoir le tournis à l’idée qu’il ait peut-être frôlé la mort.

— Non, me rassura Maxon, je ne pense pas que cela était dans leur intention aujourd’hui.

J’arquai un sourcil et me levai de mon assise. Doucement, je m’approchai du roi. Il paraissait trop bouleversé pour songer à me prendre dans ses bras, ce que je regrettais. Il évitait mon regard, et faisait les cent pas comme un animal affolé. Que c’était-il donc passé là-bas pour qu’il soit dans un tel état ?

J’entendis Aspen bouger derrière mon dos mais concentrai mon attention sur mon époux qui me préoccupait énormément.

— Nous avons de fortes raisons de penser que l’explosion de la mine était un avertissement, m’apprit Aspen.

Maxon leva ses yeux bruns vers moi, l’air grave.

— Pas un avertissement, une menace ! Rectifia-t-il entre ses dents serrées.

Ces mots me glacèrent le sang. J’écarquillai les yeux, affolée par ce que je venais d’apprendre. Maxon captura ma main dans la sienne et y déposa un objet glacé, lourd et rugueux. Un collier serti. Je l’observai un moment, en dépit des tâches de sang séché qui le maculait, le bijou était somptueux. Bien trop encombrant pour moi qui préférais les apparats discrets, mais c’était une jolie pièce d’orfèvrerie incrusté de diamants et de saphirs.

— Je l’ai trouvé bien en évidence à l’entrée de la mine. Ils savaient que je viendrais, il l’on déposé là pour moi.

Je fronçai les sourcils, sans comprendre.

— Ce bijou est celui que mon père a offert à ma mère pour son épreuve du Verdict. Elle l’adorait…

En y réfléchissant, le collier m’était familier. Je me figurais sans mal le cou gracile de la reine Amberly paré d’une pareille merveille, sans doute l’avait-elle même porté le jour de sa mort. J’éprouvais une forte admiration pour la mère de Maxon et encore après sa disparition, elle était omniprésente dans notre quotidien. Je regrettais chaque jour de ne pas avoir eu plus de temps pour mieux la connaître. Mes yeux s’embuèrent de larmes mais je ne craquais pas.

Les mains de Maxon tremblaient, mon roi était à un cheveu de la crise de nerf. Sa nervosité transpirait par les pores de sa peau en sueur. Il était à bout, éprouvé par la journée qu’il avait vécue et la provocation des renégats.

— Nous ne savons pas exactement ce que cela signifie, intervint Aspen en captant ainsi mon attention, les renégats n’ont pas fait preuve de retenu jusqu’à présent. Nous ignorons s’ils sont réellement derrière tout cela...
— Ce sont eux ! Le coupa sèchement Maxon.

Son ton me fit sursauter, c’était la première fois que je le voyais céder à la pression. Je n’aimais pas cela, je n’aimais pas cela du tout. Mon époux était d’un naturel magnanime. Il n’était pas du genre à faire éclat de ses émotions. Il était déboussolé, mon cœur se serra devant un tel spectacle.

— Toujours est-il, reprit le lieutenant, que la vigilance devra être de mise. Les entrées et sorties du palais devront être surveillées avec une grande minutie, et la garde sera doublée. Nous ne pouvons pas nous permettre un imper.

Nous y revenions, la prison dorée. Contraints et forcés. Je soupirai. Cette perspective ne me plaisait guère, mais notre sécurité dépendait d’un tel protocole.

— Nous ne pouvons pas nous enfermer indéfiniment, répliquai-je toutefois, il nous faut trouver une autre solution…
— Que suggères-tu ? Intervint Maxon, la voix tremblante de colère, que nous prenions d’assaut le camp ennemi ? Quand bien même nous serions où ces fichus renégats se trouvent, ce serait une mission suicide ! Je ne suis pas le genre de roi qui enverrait ses hommes à l’abattoir sans réfléchir ! Nous avançons dans une vraie purée de pois, America, en as-tu seulement conscience ?!

L’agressivité qu’il développait soudain me fit frémir. Jamais il n’avait haussé le ton de la sorte depuis que nous étions marié, jamais il ne m’avait parlé comme à une imbécile qui ne comprenait rien à rien. Je demeurai bouche bée, les larmes me piquant les yeux.

Maxon se rendit compte par lui-même qu’il était allé trop loin, je vis sa mine se déconfire puis il me rattrapa doucement pour me serrer dans ses bras puissants. Rassérénée par ce contact, je me laissai aller contre lui.

— Pardonne-moi, mon amour, me chuchota-t-il à l’oreille, pardonne-moi. Je suis à bout de nerf, je m’emporte trop facilement.

Il m’embrassa les cheveux tandis que je perdais mon nez dans le creux rassurant de sa clavicule. Je me serrais nichée là pour l’éternité si je l’avais pu. J’entendis Maxon congédié Aspen qui promit de se charger du renouvellement de la garde ainsi que de la restriction du protocole. Maxon et moi étions exténuée, nous ne tardâmes pas à nous écrouler dans les bras l’un de l’autre.





lundi 26 mai 2014

Fanfiction : Queen after all - Chapitre 2


L'HISTOIRE QUE VOUS ALLEZ LIRE EST UNE FANFICTION QUI S'INSPIRE DE LA SELECTION DE KIERA CASS. ELLE PREND PLACE 3 MOIS APRES LA FIN DU DERNIER TOME DE LA TRILOGIE ET COMPORTE DONC QUELQUES SPOILERS. JE VOUS DECONSEILLE DE LIRE MON TEXTE SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA.


CHAPITRE 2

L’inquiétude me gagnait à mesure que les heures passaient. Chaque minute me parrainait une éternité. Que disait le dicton déjà ? Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Pour moi, c’était pire que cela. Mon univers était complètement ravagé par une guerre nucléaire ! Je n’avais pas eu de nouvelles de Maxon depuis qu’il était apparu sur la chaine nationale d’Illéa en fin d’après-midi. Mon cœur s’était gonflé de fierté en le voyant secourir les blessés et accueillir les familles en deuil. Il avait ensuite proclamé un très bref discours, envoyant ses plus sincères condoléances aux familles des victimes en direct à la télévision. Il n’avait pas fait mention d’attentat, ni même évoqué les renégats. Néanmoins, je ne pouvais m’empêcher de me faire un sang d’encre.

— Arrête d’aller et venir comme ça, me pria ma dame de compagnie et amie, tu vas me donner le tournis.

Je levai les yeux vers Marlee, somptueuse dans sa robe pastel. La pauvre subissait mon anxiété maladive au lieu de se blottir dans les bras de Carter, son mari, à une heure si tardive. Mary, l’unique domestique que j’avais conservé à mon service, nous avais préparé du thé. Le mien était froid, je n’y avais pas touché.

— Comment veux-tu que je me calme ? La liste des défunts a été diffusée depuis deux heures déjà et depuis nous n’avons pas de nouvelles !
— Il va bien ! M’assura Marlee avec bienveillance.
— Tu n’en sais rien ! Rispostai-je un peu sèchement.

J’avais l’impression de gesticuler depuis des heures, coincé dans un fourreau de satin inconfortable. J’étais exténuée et morte d’angoisse. Je n’avais aucun moyen de savoir comment allait Maxon, en plus de subir l’impuissance de ne pouvoir venir en aide à mon peuple comme je le souhaitais. J’en voulais à Maxon de m’avoir interdit de l’accompagner, j’en voulais au présentateur de Illéa News qui ne cessait de répéter des informations que je connaissais déjà, je m’en voulais à moi-même de m’être laissée berner par la moue amoureuse de l’homme que j’aimais !

— Mary ! Hurlai-je soudain, Mary, où es-tu ?! Aide-moi donc à m’enlever cette fichue robe et apporte moi quelque chose de plus confortable !

Ma domestique accourut à toute allure, affolée par mes cris. Elle piétina quelques instant, indécise, puis hocha la tête avant de disparaître dans ma penderie à la recherche d’un vêtement ample que je portais en général dans l’intimité. Elle me dénicha une grande chemise de nuit à volant et manches longues. Elle m’aida enfin à me défaire de ma prison de tissu. Une fois changée, je me laissai choir à côté de ma meilleure amie sur la méridienne. Nous occupions le petit salon de la suite royal, qui d’ordinaire n’était réservé qu’à Maxon et à moi. Mais ce soir là, le réconfort dont j’avais besoin surpassait le protocole pourtant strict du palais. Marlee m’étreignit, mais ne dis rien. Je commençai seulement à me calmer.

— C’est un solide, ton Maxon, tenta de me rassurer mon amie, et puis il est bien entouré. Le lieutenant Leger est sur le terrain lui aussi, tu crois vraiment qu’il laisserait quelqu’un faire du mal à ton prince ?

Aspen était récemment passé au grade de lieutenant, il entrainait aussi une petite troupe de nouvelles recrues. Renforcer la garde royal avait été l’une des premières mesures qu’avait prise Maxon en tant que roi, il estimait que notre protection et celle de son peuple étaient primordiales par les temps que nous courrions. L’argent du royaume n’était pas utile à dormir dans des caisses au fond d’un coffre fort sceller, il devait servir au bien du royaume. Augmenter le budget de l’armée était ainsi dans les priorités de mon époux.

Les trois mois qui avaient suivi notre mariage, ainsi que notre double couronnement, n’avaient pas été de tout repos, loin de là. Si le moral du peuple avait connu un nouveau souffle après que Maxon ait accédé au trône d’Illéa, nous avions tout de même dû faire face à de nombreuses attaques de rebelles. Depuis qu’Illéa avait officieusement affirmé son alliance avec les renégats du Nord lors de la bataille qui avait couté la vie au roi Clarkson et à la reine Amberly ainsi qu’un bon nombre des nôtres, les extrémistes du Sud déployaient leur vengeance sur tout le pays. Maxon était régulièrement mobilisé à divers endroits du royaume, et à chaque fois, je me faisais du mouron. Néanmoins, j’avais ce soir là un pressentiment qui ne me quittait pas, je désespérais de ne voir revenir mon roi. J’aurais donné jusqu’à ma couronne pour le voir franchir la porte de nos appartements et m’enlacé jusqu’à m’empêcher de respirer.

L’attente fut longue, et après une nouvelle heure interminable, un garde vint enfin nous chercher. Mon cœur, dès l’instant où ce dernier réclama ma présence dans le hall, cessa de battre. Je courus sans tenir compte du personnel qui me suivait. Lorsque j’aperçus Maxon qui avançait vers moi d’un pas ferme, je lui sautai au cou. Il sentait fort la poussière, le charbon et la sueur mais rien n’aurait pu me répugner, je glissai ma tête dans son cou, là où un peu de son odeur délicieuse subsistait encore. Maxon.

Il était là. Je le serrai contre moi.

Fanfiction : Queen after all - d'après la Selection de Kiera Cass / Chapitre 1



En terminant L'élue de Kiera Cass (troisième et dernier tome de la saga : La selection), j'ai eu la curiosité de savoir ce qui arrive aux personnages et à l'univers après le point final posé par l'auteur. Tant de questions hantaient mon esprit que j'ai décidé, sur un coup de tête d'écrire une fanfiction. C'est la toute première fois que je me livre à cet exercice et j'espère de tout coeur qu'elle vous plaira.


Je tiens à vous prévenir toutefois. CETTE HISTOIRE SE SITUE TROIS MOIS APRES LA FIN DU TOME 3 DE LA SELECTION, ELLE RISQUE DE COMPORTER DES SPOILERS, SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA, JE VOUS DECONSEILLE DE VOUS LANCER DANS LA LECTURE DE MON TEXTE.

CHAPITRE 1

— Il piac…piacerrre è mio !
— Ressayez votre Altesse, faites rouler la langue. Comme ceci : "Il piacere è mio".

L’italien collait de source dans la bouche de Silvia, ma préceptrice. Dans la mienne en revanche c’était une vraie catastrophe.

— Il piaceeerllrre.
— piacere.
— Piacere. è mio.
— Parfait, America ! Vous progressez.

Silvia frappa dans ses mains, s’enthousiasmant de ma piètre performance. Je grimaçai, insatisfaite. J’étais capable de mémoriser des partitions de musique par dizaine et de les jouer à la fois au piano et au violon sans sourciller, mais les langues étrangères me résistaient férocement. J’étais mariée à Maxon depuis presque trois mois et reine d’Illéa depuis autant de temps, mon manque de culture en ce qui concernait les langues commençait à devenir un problème. J’arrivais à peine à aligner deux mots de français, le chinois me posait un souci de prononciation ignoble quant à l’italien, je ne mémorisais aucun vocabulaire. Non, décidemment, je n’étais pas prête à devenir polyglotte.

— Nous allons persévérer, votre Majesté, m’indiqua Silvia en se penchant sur son manuel, répétez après moi…

Elle s’éclaircît la gorge puis joignit son index et son pouce comme si elle tenait une baguette de chef d’orchestre.

— Il piacere è mio, vostra altezza.
— Il piacer…re. Il piacere è mio, vostrrra altezza.
— Il mio piacere è ancora maggiore alla bellezza del tuo viso che mi delizia ogni giorno.

Silvia et moi nous tournâmes soudainement vers l’intrus qui venait d’interrompre notre leçon. Mon visage se fendit d’un sourire tandis que Maxon, radieux dans son costume royal, s’approchait de nous. Il s’était fait tellement discret que je ne l’avais pas entendu entrer dans le boudoir.
Silvia se leva de sa chaise et fit une révérence que Maxon remercia d’un signe de tête.

— Votre Altesse.
— Merci Silvia, pourriez vous nous accorder un moment ? Je dois m’entretenir avec la reine.

Ma préceptrice fit à nouveau la révérence et nous laissa seule. Je me levai de ma chaise à mon tour et vins à la rencontre de mon époux, arquant un sourcil circonspect.

— Maxon, qui a-t-il ?

Il m’enlaça par la taille et me ramena contre lui. Tandis qu’il déposait un baiser sur ma joue, je perçus son inquiétude. J’attrapai l’écharpe en soie bleue qu’il portait en bandoulière pour attirer son attention vers moi.

— Maxon ? Insistai-je.

Il s’humecta les lèvres, soupira puis osa enfin croiser mon regard.

— Je vais devoir quitter le palais, je suis simplement venu t’embrasser avant de partir…
— Ah bon ?...Mais tu dois aller où ?
— Pas très loin, ne t’en fais pas. C’est au nord d’Angeles en réalité. Il y a eu une explosion dans une mine de charbon, je me dois d’aller soutenir nos sujets. Les morts n’ont pas encore été comptabilisés mais d’importants dégâts sont à déplorer, j’en ai bien peur.

Cette annonce me glaça le sang. Choquée, je plaquai une main sur ma bouche.

— Mon Dieu, c’est…
— Un attentat ? Suggéra mon époux, je ne sais pas. Les renégats du Sud ne se sont montrés que plus revanchards depuis la cuisante défaite qu’ils ont subi il y a trois mois mais…attaquer la mine me semble trop absurde.
— Ils sont capables de tout, le contredis-je.

Il opina, m’embrassant le dos de la main avec tendresse.

— S’ils en viennent à attaquer le palais en mon absence je veux que tu suives le protocole. Ne joue pas les héros, soit prudente, promets-le moi !

Son ton était sans appel. Il gagnait peu à peu l’autorité d’un roi, mais il oubliait que je n’étais pas seulement son sujet. J’étais aussi sa reine.

— Non, je viens avec toi, ripostai-je.
— America, s’il-te-plait, ne complique pas les choses…
— Mais je ne suis pas le genre de reine à attendre que les choses se passent, assise tranquillement sur son trône doré tandis que son peuple souffre. Ma place est parmi eux, comme la tienne…

Je vis le visage de Maxon passer par toutes les émotions, la tendresse surplomba le reste. Il colla son front au mien, ferma les paupières pour se donner consistance.

— America, s’il s’agit d’un piège et que tu es touchée, je ne pourrais jamais me le pardonner. Ne m’inflige pas cette torture, je t’en conjure.

Je partis d’un rire sans joie et me détachai de lui avec colère.

— Et je suis sensée te laisser partir après ça ?!

Pour toute réponse il pinça les lèvres et se passa une main dans les cheveux comme il le faisait toujours lorsqu’il était dans l’embarras. Je soupirai.

— File donc ! Me résignai-je, nos sujets ont besoin de toi.

Un faible sourire naquit sur ses lèvres délicieuses.

— Je t’aime America Schreave.
— Prouve-le en me revenant sain et sauf.

A ces mots, il plaqua ses lèvres contre les miennes dans un baiser un peu trop pressé à mon gout puis tourna les talons. Je le regardai partir, retenant mon souffle.

jeudi 8 mai 2014

Week-end à 1000 #6 - Les inscriptions

La sixième édition du Week-end à 1000 est lancée ! J'espère que vos livres sont parés car le week-end prochain nous débutons le challenge. Entre le Vendredi 16 Mai, 19h et le Dimanche 18 Mai minuit, nous nous efforcerons de lire 1000 pages ! Les habitués, vous connaissez le chemin, quant aux autres, je vais vous expliquer un peu le déroulement de tout cela. Si vous souhaitez participer, il n'y a rien de plus simple : laisser un commentaire sous cet article et j'inscris votre nom dans la liste des participants ci-dessous. Si vous possédez un blog, n'oubliez pas de me confier l'url, je le référencerai également. Vous pouvez également partager l'information sur les réseau sociaux ou ailleurs si vous le souhaitez. Voilà, rien de plus simple ;) Alors, qu'attendez-vous pour nous rejoindre ?

à vous de faire votre choix ;)
Rejoingnez-nous également sur le groupe facebook : Challenge littéraire : "Week-end à 1000"
Partager le challenge sur Twitter : #weekendà1000
Le sujet sur Livraddict : Week-end à 1000

LISTE DES PARTICIPANTS :

- Lili Drawinthecity.
- Eloo
- Momoko
- Mathie
- LittlePadfoot
- Ryo Saeba
- Hélène Ptitelfe
- Nine Gorman
- PrettyDarkInk
- Mathieu Shadowbooks

- Imìonn_siad
- Juju boukine
- Ironbouqueen
- Biname La Canaille
- Margot's reading
- Didinegc
- Aude
- Stories of books
- Laura MRL
- Manon

-eimilinsbooks
- Alanysfolle
- Layti
- Lucile Pitois
- Mylène Ancel
- Margaud Liseuse
- Céline Macardier
- Ludivine Wilcz
- TheMm27
- The Whisperer

- Lecturienne
- pages après pages
- Etoile Nanou
- Sophiex42
- Lovereadandbooks
- Gilwen
- Misssarah150
- Slyth
- Lilie_a84
- Morgane

- Auriane
- Maelynn books
- La bulle de Jules
- ela eda
- Cece
- Eliot Woody
- Fanny
- Jooulye
- Lexi Livresque
- Gayelle

- Oukouloumougnou
- Romane R.
- Celine J.
- Chardonettelit
- Alhoa
- Celdunord
- Loryane
- Jwann
- Mamanmic
- Anaïs Campos
- Sofynet

- La folie des grandeurs
- Nina Libr'air
- Louise le blog
- Marjorie
- Naïma
- Virginie M.
- Ly
- Coralie Glandorius
- Samarian
- Sunset Avenue

- Samlor
- Les yeux plus gros que le temps
- 84audrey
- Yoda Bor
- Marjorie - Chronique littéraire
- Winifred
- Hilde
- Lynn
- Karine

- Delphine B
- Natacha
- Bouquinette
- Vikk
- Le poisson rouge
- Liniebookaddict
- DarkRiketz
- G. Reader
- Enya
- Gaby

- Emilie Luna
- Nadège Juif
- Thomas le Chasseur
- Valentine Bibliotine
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- Azariel
Claire Campos
- Les envies de Polly
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- Johanna M.
- Lovereadandbooks
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- Coralie
- Agnah

- Lisiane
- Cyan
- Phedre
- Charlotte Bertin
- Mimi
- Seraf Ifisdead
- Melissende
- Myriam
- Misspendergast

Mon activité littéraire du mois d'Avril


LES LIVRES QUE J'AI LUS :

- Angelfall, Penryn et la fin du monde t.1 de Susan EE.
- Cherche jeune femme avisée de Sophie Jomain
- Bluenn de Françoise Elisabeth d'Ombremont
- Oracle t.1 : La Pythie (BD)
- Confessions d'un canard sex-toy, t.1 : Préliminaires de Milly Chantilly (BD)
- Pacco fait son show de Pacco (BD)
- Very bad twinz de Pacco et Margaux Motin (BD)
- Léonard & Salaï (BD)
- Lancelot, tome 1 : Claudas des Terres Desertes (BD)

LES LIVRES QUI ONT REJOINS MA BIBLIOTHEQUE :

- Charley Davidson, t.1 : Première tombe sur la droite de Darynda Jones
- Ainsi soit Olympe de Gouges de Benoit Groult
- Mélisande, que sont les rêves ? Hiliel Halkin
- Fan Girl de Rainbow Rowell
- Bluenn de Françoise Elisabeth d'Ombremont
- Oracle t.1 : La Pythie (BD)
- Confessions d'un canard sex-toy, t.1 : Préliminaires de Milly Chantilly (BD)
- Pacco fait son show de Pacco (BD)
- Very bad twinz de Pacco et Margaux Motin (BD)
- Lancelot, tome 1 : Claudas des Terres Desertes (BD)
- La bête de Catherine Hermany-Vieille