dimanche 1 juin 2014

Fanfiction : Queen after all / Chapitre 5


L'HISTOIRE QUE VOUS ALLEZ LIRE EST UNE FANFICTION QUI S'INSPIRE DE LA SELECTION DE KIERA CASS. ELLE PREND PLACE 3 MOIS APRES LA FIN DU DERNIER TOME DE LA TRILOGIE ET COMPORTE DONC QUELQUES SPOILERS. JE VOUS DECONSEILLE DE LIRE MON TEXTE SI VOUS N'AVEZ PAS TERMINE LA SAGA.


CHAPITRE 5

Maxon trouva le sommeil peu de temps après que nous fûmes couchés. Pour moi, en revanche, ce fut une autre histoire. Pourtant blottie contre mon époux, je ne parvins à fermer l’œil, l’esprit obnubilé par la discussion que nous avions eue, Maxon et moi. Certes, je n’avais pas assisté au désespoir des familles de mineurs, mais j’avais fréquenté la misère suffisamment d’années pour en connaître tous les rouages. Le peuple souffrait et nous n’avions aucun moyen de les aider, ne serait-ce qu’à nourrir leur famille pour les mois à venir. Il devait pourtant exister une solution, j’en faisais l’une de mes priorités !

Dès les premières lueurs du jour, je n’attendis pas la cérémonie du Réveil, à laquelle Maxon et moi avions le droit chaque matin depuis que nous avions été couronnés, et m’extirpai du lit. Je chaussai des mules et vins m’installer à la table du petit salon de notre suite. Les serviteurs, qui se levaient une heure avant nous pour exécuter leur travail quotidien, déambulaient dans la pièce mais ne me dérangeaient pas. Armée d’un crayon et d’une ramette de feuillet, je couchai les idées qui m’avaient empêchée de dormir toute la nuit. On n’entendait que le pas des petites fourmis qui s’activaient autour de moi ainsi que le grattement de la plume sur le papier que je noircissais.

Quand les gardes annoncèrent enfin le Réveil, je rejoignis Maxon dans la chambre qui, l’œil à demi clôt, me toisa avec surprise. Je repris ma place, embrassai mon mari sur la joue pour lui signifier qu’il aurait rapidement une explication et attendis que les serviteurs et les caméramans prennent place autour du lit. J’avais horreur de ce rituel diablement intrusif, mais nous étions le roi et la reine d’Illéa ce qui, en d’autre terme, signifiait que notre intimité n’existait pas. J’imprimais un sourire sur mon visage, priant pour que mes cernes ne se remarquent pas trop. Une maquilleuse vint illuminer nos traits fatigués et l’on nous coiffa rapidement pour être présentables à l’antenne, puis la cérémonie commença. La plupart du temps, je me contentais de sourire bêtement et d’attendre patiemment que cette mascarade se termine, Maxon, quant à lui était forcé de dire quelques mots pour la caméra. Il détestait ça, mais s’y pliait sans broncher, comme son éducation le lui dictait.

— Peuple d’Illéa, bonjour…

Le roi se tut soudain. Ce silence était inhabituel, mais personne n’osa le relever. Je jetai un regard discret à mon époux, qui lui ne cilla pas.

— la douleur que vous éprouvez est aujourd’hui la mienne ainsi que celle de la reine, continua-t-il enfin, la tragédie qui a eu lieu, hier, à la mine de charbon d’Angeles Nord occupe nos esprits plus que jamais. Le mal qui a été causé ne peut malheureusement pas être réparé mais nous faisons devant vous le serment qu’il sera tout du moins apaisé. Peuple d’Illéa, ensemble nous surmonterons cette épreuve et n’en ressortirons que plus fort.

— Peuple d’Illéa, unissez-vous, et relevez-vous ! Ajoutai-je solennellement.

Jamais je ne m’étais sentie plus reine qu’en cet instant, et jamais Maxon n’avait tant mérité sa couronne. Pourtant, des murmures commèrent à s’élever, des regards s’échangèrent. Notre assistance semblait interloquée, peu habituée à ce que le rituel du Réveil soit ainsi chamboulé. L’équipe de télévision ne réagit pas immédiatement et mit un peu plus de temps que d’ordinaire pour couper les caméras. Maxon se leva enfin et s’adressa aux caméramans avant qu’ils ne partent.

— Diffuser ce spot autant de fois que cela sera nécessaire durant la journée, je veux que tout mon peuple y ait accès. Peu importe ce que cela coûtera.
— Bien, votre Majesté, cela sera fait.

Maxon hocha la tête tandis que notre chambre se vidait. Il ne resta enfin plus que nous et quatre femmes de chambre, dont Mary, qui nous aidèrent à nous habiller. Une fois correctement vêtue, je m’approchai de Maxon.

— Tu crois que les renégats ont regardé le Réveil ?...

Maxon releva les yeux tandis qu’il nouait ses boutons de manchette.

— Je l’espère, America, me répondit-il d’un ton grave, ce message leur était adressé.